vendredi 29 novembre 2013

Les difficultés de trésorerie augmentent

Le 19ème baromètre KPMG - CGPME vient de paraître.

Les chefs d’entreprise restent inquiets pour leur activité pour les mois à venir (53%) ainsi que pour l’économie française en général (88%). 20% des patrons de PME perçoivent une reprise de l’activité de leurs secteurs, alors que 32% ressentent une récession.

Par ailleurs, si la baisse du chiffre d’affaires reste le problème le plus fréquemment rencontré (54%), les hausses sur les coûts ou les prix des fournisseurs connaissent pour leur part un fort regain (51%).

Mais ce sont les difficultés de trésorerie ou de financement qui augmente le plus avec 36% des patrons de PME concernés soit le niveau le plus élevé depuis 2009.



jeudi 28 novembre 2013

Les retards de paiement en France au 3ème 2013


La dernière étude Altares doit nous faire prendre conscience du Crédit Risk



Les entreprises françaises championnes d'Europe des «petits» retards de paiement.

En France, le retard de paiement moyen reste bloqué au-dessus du seuil des 12 jours. Seules 30,6 % des entreprises règlent leurs fournisseurs à la date convenue, un taux inférieur de 10% à la moyenne européenne. Cet écart de 10 % est reporté sur la tranche des retards de moins de 15 jours (37,4 % en France contre 27,5 % en Europe).

Les petites structures toujours fragiles; les ETI et Grandes Entreprises mauvaises élèves.

39,2 % des micro-entreprises et 35,5% des TPE règlent leurs factures sans retard. Ces taux sont en baisse et témoignent de la fragilité de ces petites structures. Les PME de 10 à 249 salariés ne sont pas épargnées par la faiblesse conjoncturelle de cet été. 22,4 % payent leurs fournisseurs sans retard, c'est 1,3 % de moins qu'au printemps. Environ 8 % seulement des ETI (7,9 %) et des GE (8,6 %) acquittent leurs factures à la date convenue. Ce ratio demeure particulièrement bas et se dégrade de 1,4 % pour les ETI.

La plupart des secteurs donnent des signes de tension mais c'est bien dans les métiers à destination de la personne que les difficultés sont les plus marquées.

En Europe, les retards de paiement se rapprochent des valeurs de crise de 2009.

14,9 jours ! C'est le niveau des retards de paiement atteint durant la crise 2008 - 2009. Nous sommes désormais à 14,6 jours, soit tout proche de cette valeur.

Le retard de paiement moyen a augmenté d'une journée sur 12 mois. Désormais, 41 % des entreprises européennes règlent leurs fournisseurs sans retard, c'est 0,6 % de moins qu'il y a trois mois. Plus sensible encore, les grands retards augmentent. En effet, 31,5 % (+ 0,5 %) des sociétés présentent des retards de plus de 15 jours dont 9,8 % affichent même des reports supérieurs à 30 jours pourcentage au plus haut depuis 2009 (9,9 %).Derrière ces moyennes européennes, le Portugal et l'Italie surfent sur des niveaux de retard très élevés, l'Espagne poursuit son redressement tandis qu'ailleurs les comportements de paiement se tendent légèrement.

Notre analyse.

Si l'entrepreneur doit endosser le rôle de banquier pour son client, les affaires peuvent vite devenir hors d'atteinte pour de nombreux acteurs. Les entreprises européennes et françaises en particulier ne peuvent se contenter de naviguer à vue et doivent se doter des outils adéquats qui les aideront à connaître la situation financière de leurs partenaires commerciaux.

Moins d'une entreprise française sur trois règle ses fournisseurs sans retard. Ces derniers, souvent français également, subissent dès lors des décalages de trésorerie souvent insurmontables. En 2013, encore plus de 60 000 entreprises auront déposé le bilan en France ; c'est 10 000 de plus qu'avant crise. Une forte proportion de ces défaillances pourrait être évitée avec une attention sérieuse portée à la gestion des délais et surtout retards de paiement de ses clients français et étrangers.

Lire l'analyse complète de ce troisième trimestre : 
http://storage.dolist.net/1324/www/20131121-nda-10091-ALTARES/Retards-de-paiement-en-France-et-en-Europe_T3_2013.pdf